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La Tunisie : Un retour qui se confirme, du régime autoritaire

Me Ridha Ajmi

La Tunisie plonge dans une nouvelle étape pour la réinstauration du système totalitaire présidentialiste, avec la nouvelle vague d’arrestations des opposants. Il convient donc de se préparer et d’y remédier en choisissant les meilleurs moyens de lutte.

Soulignant tout d’abord qu’il y a plusieurs raisons qui peuvent motiver le président KS  à arrêter ses opposants politiques, en pleine crise économique, sociale et politique. Certaines de ces raisons incluent :

  1. Le contrôle de la dissidence : KS voit ses opposants comme une menace pour son pouvoir  étendu et son autorité, et l’arrestation des leaders politiques est une façon courte pour les neutraliser et maintenir son contrôle sur le pays.
  2. Le pseudo maintien de l’ordre public : en pleine période de crise, KS peut considérer que les manifestions et les protestations de l’opposition sont des menaces pour l’ordre public et la stabilité du pays, et utiliser l’arrestation de leaders politiques peut lui paraitre une prévention et façon pour calmer les tensions dans le pays.
  3. La volonté d’intimider et réprimer : KS peut utiliser l’arrestation d’opposants politiques comme moyen d’intimidation pour dissuader d’autres personnes de s’engager dans la protestation ou la dissidence politique. L’arrestation des juges d’instructions et personnalité du corps judiciaire est aussi un outil pour dominer le pouvoir judiciaire et véhiculer la peur parmi les magistrats pour exécuter ses ordres et accepter de se soumettre à l’exécutif.
  4. La volonté de discréditer l’opposition : le pouvoir essaie de discréditer l’opposition en montrant que ses leaders sont impliqués dans des activités illégales ou criminelles. Les médias corrompus véhiculent ce message à grande échelle pour ainsi détourner le public des sujets brulants ayant trait aux conséquences de la crise économique et sociale.

Une évidence : ces actions et arrestations sont contraires aux principes démocratiques et aux droits de l’homme et peuvent entraîner une réduction de la liberté d’expression, de la liberté de réunion et de la liberté d’association. Cela étant, il convient de contrer cette politique et préserver le respect des droits humains notamment par les actions et politiques suivantes :

  1. Défense juridique : les défenseurs des droits humains et les avocats peuvent fournir une assistance juridique aux prisonniers politiques pour les aider à faire valoir leurs droits et à obtenir une justice impartiale.
  2. Solidarité avec les familles des prisonniers politiques : les familles des prisonniers politiques peuvent subir des pressions et des violences, il est donc important de leur fournir un soutien moral et financier.
  3. Documentation et rapportage : les organisations de défense des droits humains peuvent documenter les cas d’arrestations d’opposants politiques et les soumettre à des instances internationales pour enquêter sur les violations des droits humains. Les organisations qui ne participent pas à cet efforts ne doivent plus être considérées comme digne de respect.
  4. Mobilisation internationale : une mobilisation internationale peut aider à attirer l’attention sur la situation et à faire pression sur le gouvernement pour qu’il respecte les droits humains et libère les prisonniers politiques. Cela peut inclure des campagnes de sensibilisation, des appels à l’action, des pétitions en ligne et des déclarations publiques de gouvernements, d’organisations internationales et de personnalités publiques.

Les arrestations arbitraires peuvent aussi être combattues à travers plusieurs moyens par la société civile et les partis politiques, notamment :

  1. Par la sensibilisation du public : La société civile peut mener des campagnes de sensibilisation pour informer les gens des droits garantis par la loi, des conséquences des arrestations arbitraires et de la nécessité de faire respecter ces droits.
  2. Par l’utilisation des médias en Tunisie et à l’étranger : Les médias peuvent jouer un rôle clé en diffusant de l’information sur les arrestations arbitraires et en fournissant une couverture impartiale des événements. Ceux qui ne suivent pas cette voie sont des simples outils de propagande pour les gouverneurs.
  3. Par les actions judiciaires : Les victimes d’arrestations arbitraires peuvent intenter des actions en justice pour faire respecter leurs droits et obtenir réparation pour les dommages subis. Si les autorités judiciaires sous pression ne réagissent pas à ses plaintes, il reste possible de saisir les instances internationales à l’instar de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, la commission africaine et le Comité contre la torture à Genève CCT.
  4. Par la pressure politique : Les partis politiques peuvent exercer une pression politique sur les autorités pour qu’ils respectent les droits de l’homme et que les arrestations arbitraires soient stoppées. Les partis qui déraillent de cet acheminement sont autoritaires et doivent être considéré comme étant une partie du problème.

Ainsi, la lutte contre les arrestations arbitraires nécessite une collaboration entre les différents acteurs de la société, y compris les citoyens, les médias, les organisations de défense des droits de l’homme, les partis politiques et les autorités judiciaires. C’est seulement en travaillant ensemble que nous pouvons faire avancer la cause de la justice et de la protection des droits de l’homme.

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