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Appel urgent à l’action pour mettre fin à la famine à Gaza et garantir l’accès humanitaire

Genève le 18/05/2025

Nous, parlementaires (anciens parlementaires et parlementaires en exercice) soussignés, exprimons notre profonde préoccupation face à la crise humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza, où les politiques délibérées et l’obstruction de l’aide humanitaire ont entraîné des conditions proches de la famine. Nous appelons les gouvernements israélien et égyptien à ouvrir immédiatement tous les points de passage vers Gaza, y compris celui de Rafah, afin de permettre l’acheminement sans entrave de nourriture, de fournitures médicales et d’aide essentielle.

La famine comme arme de guerre

Depuis octobre 2023, et de manière croissante en 2024 et en 2025, Israël a mis en œuvre un blocus quasi total à Gaza, restreignant l’entrée de nourriture, de carburant, de médicaments et d’aide humanitaire. Ces mesures ont entraîné des niveaux de famine catastrophiques, plus de 2 millions de civils luttant désormais pour survivre avec des réserves alimentaires minimales et pauvres en nutriments.

Selon le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies, les réserves alimentaires à Gaza sont épuisées, laissant plus de 80 % de la population dépendante d’une aide inexistante.

Des responsables de l’UNICEF ont décrit des scènes où les enfants étaient si mal nourris qu’ils n’avaient plus l’énergie de pleurer.

Save the Children a confirmé qu’au moins 3 100 enfants de moins de cinq ans ont été tués, et que de nombreux autres sont confrontés à une malnutrition potentiellement mortelle. Au total, plus de 14 500 enfants ont été tués pendant le conflit en cours, selon des rapports vérifiés, la famine et les maladies évitables faisant désormais chaque jour de nouveaux morts.

Le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour le Territoire palestinien occupé a déclaré : « Des enfants meurent de faim », alors que la famine s’intensifie.

L’ONU a également confirmé la mort par famine d’au moins 20 enfants, dont des nourrissons, en raison du manque total de nourriture et de soutien médical.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a averti que la restriction de l’aide par Israël pourrait équivaloir à « l’utilisation de la famine comme méthode de guerre », un crime de guerre au regard du droit international.

Cadre juridique international

Le droit international humanitaire, notamment la Quatrième Convention de Genève, interdit explicitement l’utilisation de la famine comme méthode de guerre et oblige la puissance occupante à autoriser l’aide humanitaire et à garantir l’accès à la nourriture et aux fournitures médicales.

Le Comité spécial des Nations Unies chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes a déclaré que le blocus israélien offre des « motifs raisonnables » permettant de conclure que la famine est utilisée comme méthode de génocide.

Responsabilité juridique et morale essentielle de l’Égypte

Bien que l’Égypte ne soit pas la puissance occupante à Gaza, elle est directement responsable, en vertu du droit international humanitaire, en tant que signataire des Conventions de Genève, de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils menacés de famine.

Le poste-frontière de Rafah, sous contrôle égyptien, représente la seule voie de secours humanitaire viable pour les 2,2 millions de Palestiniens bloqués à Gaza.

Le refus ou l’obstruction de l’Égypte à ouvrir complètement le point de passage de Rafah et à permettre un accès humanitaire sans restriction contribue à l’aggravation de la famine et des souffrances. La neutralité n’est pas une option lorsque des vies sont en jeu.

Nous exhortons l’Égypte à remplir ses obligations en ouvrant immédiatement le point de passage de Rafah, garantissant ainsi l’acheminement rapide et inconditionnel de nourriture, de médicaments, de carburant et de personnel humanitaire vers Gaza.

Nos revendications

Nous, parlementaires soussignés, exigeons :

1. L’ouverture immédiate et inconditionnelle de tous les points de passage vers Gaza, y compris celui de Rafah.

2. La cessation de toute obstruction à l’aide humanitaire, à la nourriture, au carburant, à l’eau et aux médicaments, quelle que soit la partie.

3. Des garanties pour la sécurité des travailleurs humanitaires et la facilitation de leurs opérations sur le terrain.

4. Une surveillance internationale pour garantir le respect du droit humanitaire et empêcher l’utilisation de la famine comme arme de guerre.

Contacts/Coordination : Centre de Genève pour la Démocratie et les Droits Humains

Rue de l’ Est 6 CH- 1207 Genève ;

Tél : +41 22 760 0204 Mobiles : Claire TIERNEY 079 286 08 71 / Anouar GHARBI : 079 246 57 03

Signatures à renvoyer à z@zisyadis.ch  ou Tierneyclaire@sunrise.ch ou anouar.gharbi@bluewin.ch

au plus tard 20 mai à 14 :00

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